Biocarburants : l'Allemagne passe la troisième

Le 29/04/2009 à 20:23  

Biocarburants : l'Allemagne passe la troisième
pompe à essence Etat des lieux et petit récapitulatif... Les biocarburants sont des carburants d'origine végétale issus de la biomasse (matière organique). Ceux de première génération, dont les principales filières sont le biodiesel (produit à partir de l'estérification d'huiles végétales avec du méthanol) et le bioéthanol (produit par distillation du sucre issu de plantes), sont à distinguer des biocarburants de seconde génération. Ces derniers valorisent la biomasse ligno-cellulosique d'origine forestière et agricole : bois, paille, déchets végétaux. Enfin, il existe également des biocarburants de troisième génération, agrocarburants produits à partir de microalgues. C'est bon, tout le monde suit ?...

En 2007, environ 53 millions de tonnes de carburants ont été consommés en Allemagne. Les biocarburants, avec 4,6 millions de tonnes consommées, ont ainsi couvert 7,3% du besoin en carburant (en pourcentage énergétique), ce qui représente une économie d'environ 15 millions de tonnes de CO2.

Pourquoi vous parler de l'Allemagne ? Parce que ce pays est le producteur leader européen de biocarburants de première génération. Problème : ceux-ci sont sources de controverses depuis ces 2 dernières années, notamment à cause d'une forte compétition avec le marché alimentaire, d'une rentabilité énergétique discutable (avec le transport, la fabrication des pesticides et des engrais) et d'une utilisation limitée à un nombre restreint de véhicules. Ces polémiques ont amené le gouvernement fédéral allemand à revenir sur certains objectifs concernant les biocarburants de première génération.

Désormais, l'Allemagne se tourne donc davantage vers les biocarburants de seconde et troisième générations, plus prometteurs en matière d'efficacité énergétique, de réduction des émissions polluantes et de respect de l'environnement. Elle est aujourd'hui leader dans la recherche sur les biocarburants de deuxième génération et de nombreux projets d'installations pilotes réunissent industriels, centres de recherche et constructeurs automobiles. Néanmoins, une mise sur le marché n'est pas attendue avant quelques années.