Biocarburants : Deinove ancre sa recherche à Montpellier
A l’occasion d’une rencontre avec la presse, organisée la semaine dernière en présence de Georges Frêche, Président de Montpellier Agglomération et Président de la Région Languedoc‐Roussillon, le Dr Philippe Pouletty, Président de Deinove et Directeur Général de Truffle Capital a présente les activités de cette Jeune Entreprise Innovante dans le domaine des technologies de microbiologie et d’ingénierie moléculaire appliquées aux biocarburants et a annoncé la création d’un laboratoire coopératif avec le CNRS de Montpellier et l’Université de Montpellier, dénommé Deinolab.
Deinove est une jeune entreprise innovante de biotechnologie dédiée à la recherche et au développement de nouveaux procédés de production de biocarburants et d’intermédiaires chimiques. La société entend montrer que les bactéries du genre Deinococcus, bactéries ultra résistantes et capables de s’auto‐réparer, dont certaines croissent à des températures supérieures à 40°C, peuvent fournir une alternative plus performante, sur le plan industriel et environnemental, que la levure de bière communément utilisée pour produire un biocarburant, le bioéthanol.
« Les technologies de rupture, exceptionnelles, développées par Deinove, l’équipe de management très expérimentée, les collaborations académiques et industrielles de premier rang international, au premier plan desquelles le partenariat avec le CNRS et l’Université de Montpellier, nous donnent une grande confiance dans le potentiel technologique et industriel de l’entreprise. Celle‐ci sait allier innovation et applications industrielles ancrées dans les besoins actuels et futurs des filières éthanol et butanol de première et de deuxième génération », nous a expliqué en substance le Dr Philippe Pouletty, Président de Deinove.
La société Deinove projette également de développer des bactéries améliorées, capables de dégrader non seulement le glucose, mais également les matières premières ligno‐cellulosiques (biomasse, bois, déchets verts, etc.), et donc de produire des carburants de deuxième génération, n’utilisant plus des ressources agricoles à vocation alimentaire.
Son activitéintègre, à travers des partenariats académiques divers, des capacités technologiques et une expertise de pointe en matière de biologie moléculaire et d’ingénierie génétique bactérienne, en phylogénie bactérienne, en génie métabolique et en fermentation.
De fait, la société a établi un partenariat avec le Centre d’études d’agents Pathogènes et Biotechnologies pour la Santé (CPBS), une unité mixte de recherche des Universités Montpellier 1 (UM1) et Montpellier 2 (UM2) et du CNRS, sous forme de laboratoire coopératif (« Deinolab »). Trois chargées de recherche en microbiologie de Deinove, Cathy Isop, Stéphanie Texier et Pascale Joseph ont ainsi été détachées au sein de ce laboratoire et travaillent sous la direction de Jean‐Paul Leonetti, responsable d’équipe au sein du CPBS.
Un des domaines d’excellence du CPBS et de l’équipe de Jean‐Paul Leonetti en particulier, est sa connaissance des virus et des bactéries, et notamment de la biodiversité microbienne. Le Deinolab de Montpellier aura ainsi un rôle pivot dans les projets de Deinove, à travers l’exploration systématique de la biodiversité (collectes réalisées en différents milieux hostiles), l’identification de bactéries Deinococcus, la caractérisation des propriétés de ces bactéries et la sélection des souches microbiennes d’intérêt industriel.