Biocarburant : la Norvège fait tout péter !

Le 25/02/2009 à 12:41  

Biocarburant : la Norvège fait tout péter !
toilettes Le biométhane est un gaz issu de la décomposition de déchets organiques, quelle qu'en soit l'origine... Pour le coup, Oslo vient de prendre une décision qui risque de nous épater : collecter le biométhane produit à partir des excréments humains, et ce afin d'alimenter ses bus publics. Si tout se passe comme prévu, cette nouvelle forme de carburant, "respectueuse de l'environnement", devrait apporter une solution aux problèmes d'élimination des déchets de la municipalité...

Maintenant que la Norvège s'est engagée à devenir neutre en carbone d'ici à 2050, tous les moyens sont bons, et le gouvernement explore de nombreuses façons de réduire son empreinte carbone. L'utilisation de déchets humains est ainsi la dernière idée ambitieuse explorée par le Conseil de la Ville d'Oslo. Une décision qui restera dans les annales ?...

La pollution de l'air provenant des véhicules, privés et publics, représente 50% des émissions de CO2 dans la capitale. Le Conseil de la Ville a donc lancé un programme écologique urbain qui favorise un système de gestion des déchets et l'utilisation de sources d'énergie renouvelables (EnR). A partir de septembre 2009, le biométhane provenant des eaux usées des usines norvégiennes sera collecté par les deux stations d'épuration de la ville et converti en un combustible bus osloïtecapable d'alimenter 200 bus de capitale.

Selon les dires d'Ole Jakob Johansen, le chef du projet, "Oslo vise à être l'une des capitales les plus respectueuses de l'environnement du monde". L'utilisation de biométhane prend ainsi tout son sens : elle contribue à améliorer la qualité de l'air, à réduire les émissions de CO2 et donc à se rapprocher d'un bilan carbone neutre.

Les bus de la ville d'Oslo, qui fonctionnent au diesel, nécessitent seulement quelques ajustements mineurs pour que leur moteur puisse utiliser du biométhane. Les citernes seront stockées sur le toit des bus, qui rouleront de façon nettement plus silencieuse qu'à l'heure actuelle.