Bellegarde : briques et enfouissement font bon ménage

Le 25/09/2008 à 16:29  

Bellegarde : briques et enfouissement font bon ménage

Bellegarde Il y a quelques dizaines d'années, la société Calcia exploitait une carrière d’argile à Bellegarde dans le Gard, pour alimenter ses usines de fabrication de ciment. Puis, dans les années 70, compte tenu de la nature du sol et des nouvelles normes applicables à l’enfouissement des déchets, un centre de stockage de classe 2 puis de classe 1 ont été installés sur la zone exploités par la Sita. Aujourd'hui, c'est au tour de l'autrichien Wienerberger de venir construire sa première usine de briques à Bellegarde et tirer ainsi profit de l'argile extraite. La boucle est bouclée...

Jusqu'à présent, la consommation d'argile se révèlait insuffisante pour absorber le vide d'enfouissement sur le site de stockage de Bellegarde exploité par Sita. Il y a quelques années, la parcelle de la Grande Plantade avait été acquise pour le stockage, sur une vingtaine d'hectaures de l'argile extraite du vide de fouille. Cela représentait 680 000 m3 sur environ 8 mètres de hauteur.

Aujourd'hui, c'est la société Wienerberger, un des leaders mondiaux de la brique en terre cuite, qui va venir construire d’ici 2011 une briqueterie de 20 000 m², sur un terrain de 10 hectares voisin du centre d'enfouissement de Sita.Cela va permettre à cette dernière de gérer au mieux l'extension de son site de stockage de déchets. Ce sont ainsi 150 000 mètres cubes d'argile qui seront fournis chaque année. Du coup, la filiale de Suez s’est portée acquéreur de 16 hectares, en plus des 36 hectares dont elle a déjà le contrôle.

Au niveau social, ces deux projets devraient permettre la création de 150 emplois : 60 chez Wienerberger, 30 chez Sita qui compte déjà 50 salariés sur place. Sur le plan financier, l’investissement sera de l’ordre de 40 à 60 millions d’euros pour Wienerberger et de 15 à 25 millions d’euros pour Sita ( augmentation de capacité de stockage des déchets non dangereux de 90 000 à 200 000 tonnes/an). Finalement, cette dernière prévoit d'installer sur cette zone une unité de valorisation de déchets non dangereux en combustible de substitution à destination des cimenteries, et une unité de traitement des lixiviats.