Belgique : la sidérurgie ne désarme pas
La réglementation belge sur la réglementation des armes a changé en juin de l’année dernière ; de ce fait, la collecte des armes est systématisée : déjà, 19 000 ont été détruites mais pas perdues pour tout le monde. La sidérurgie en fait ses choux gras…
La ministre de la Justice, Laurette Onkelinx, effectuait en décembre une visite sur le site Arcelor à Gand où sont détruites les armes collectées dans les provinces de Belgique. Cette collecte est organisée suite à l'entrée en vigueur de la nouvelle loi sur les armes le 9 juin dernier.
Parmi les 800 000 armes recensées, environ 100 000 ont été collectées, selon la ministre ; 19 186 ont d’ores et déjà été détruites, selon la police fédérale. La moitié de ces armes sera régularisée tandis que la seconde moitié sera destinée à la destruction, par le biais des sites Arcelor de Gand et Liège.
Les armes sont entreposées dans les locaux de la police fédérale de Gand. Puis, la police assure, par convois réguliers, leur transport vers l'aciérie Sidmar (Arcelor Gand). Là, les armes et la ferraille sont recyclées en acier liquide devant servir à la production de rouleaux d'acier.
A partir du 1er juillet 2007, toute personne qui sera surprise en possession d'une arme illégale, sera poursuivie, a indiqué Laurette Onkelinx. Avec la nouvelle loi, le propriétaire d'une arme illégale est passible de lourdes amendes ainsi que d'une peine de prison pouvant aller jusqu'à cinq ans. Les munitions ne sont plus non plus en vente libre.
Bon prince la réglementation du royaume belge prévoit en effet une période d'amnistie qui a été prolongée jusqu'à la fin du mois de juin 2007.
Plus sérieusement, l'amnistie a été proposée suite à cette nouvelle loi sur les armes, adoptée unanimement par le Parlement après les crimes racistes que l’on a déplorés en mai dernier à Anvers.
Conséquence immédiate : aucune arme à feu n'est plus disponible en vente libre, pas même un fusil de chasse.