Baudelet Environnement : 84 millions pour recycler et valoriser davantage
Sur le site de Blaringhem, la société a récemment installé un broyeur Urraco 95, mobile et polyvalent, une première en France qui permettra de traiter tout aussi bien de la ferraille, que de l'aluminium, sans oublier les DEEE dépollués tels que cumulus et autres réfrigérateurs. Disposant d'une capacité pouvant aller de 25 t/h jusqu'à 35 t/h selon les matières à traiter, la machine assurera un gain de temps précieux à l'entreprise qui escompte développer le recyclage des déchets métalliques sur son éco-parc.
Le second axe de développement tient dans la volonté de booster l'activité du tri en ajoutant à l'existant, une seconde famille de déchets. Le centre dédié sera en effet équipé de telle sorte qu'il sera à même de poursuivre le tri des DIB, d'une part, mais de travailler aussi, sur celui des déchets du BTP, une activité qui permettra de capter des ferrailles, du bois, et de produire des graves qui pourront être utilisées par les entreprises locales. L'objectif de la loi consistant à recycler 70% des tonnages d'une part, mais aussi de limiter les dépôts sauvages, ce quisuppose des installations industrielles en nombre suffisant et suffisamment équipés pour capter ce qui a lieu d'être.
Le cadre dans lequel se déroulent les activités industrielles n'est pas laissé de côté, au contraire. Une place de choix sera réservée àl'agencement et aux aménagements du site : « environ 10 millions d'euros seront consacrés à la biodiversité et à l'intégration de nos sites dans le paysage », confirme Olivier Ramackers, directeur général adjoint du groupe : « cet aspect est important et pour nos collaborateurs, et en terme d'acceptabilité, voire de reconnaissance de nos métiers par les populations environnantes ».
Dans un registre complémentaire, « nous serons prochainement à même de produire des granulés commercialisables, à partir de déchets plastiques qui étaient destinés il y a encore peu de temps, à l'enfouissement »...
Cette batterie d'investissements permettra non seulement de capter davantage de matières, de rendre plus performante l'activité de recyclage d'une entreprise d'ores et déjà fortement implantée sur son territoire, tout en économisant l'exploitation de son site d'enfouissement, sans compter que Baudelet Environnement souhaite ne pas se dissocier de la politique européenne et française visant une réduction du taux d'enfouissement de 50% à l'horizon 2025.
Dans cette logique, « nous disposions d'une autorisation de 600 000 t en 2017 et sommes passés à 510 000 t cette année, notre objectif étant de n'enfouir que 350 à 400 000 t maximum en 2025 », confirme Olivier Ramackers : « notre volonté est d'orienter le maximum de matières vers le recyclage, et d'être en mesure de recycler 150 000 t supplémentaires à moyen terme, ce qui justifie les investissements importants que nous mettons en oeuvre ».
Et de conclure : « notre projet est ambitieux et vise la pérennité de l'entreprise au coeur de son territoire ; il a été co construit avec des associations de protection de l'environnement et avec les collectivités locales concernées. Cette démarche nécessite une concertation à tous les niveaux, un consentement collectif et exige que l'on y consacre du temps. Avec le recul, elle s'avère constructive puisqu'elle nous permet de poursuivre notre développement, de maintenir et de créer des emplois, et plus globalement de participer à l'économie de notre région ».
Si tout se passe comme prévu, et après que les autorisations nécessaires seront entérinées, l'essentiel des travaux sera mené rapidement, le solde de ceux-ci étant porgrammé pour 2025-2026.
De bien belles perspectives, pour les activités existantes et à venir du site principal de l'entreprise, implanté sur 130 hectares environ où se répartissent trois pôles de compétences (les déchets, les ferrailles et métaux, et les matéraux), mais également un magnifique cadeau d'anniversaire pour Jean Baudelet, qui ne peut que constater la réussite de l'entreprise dont il a confié les clés de la société à sa fille Catherine et son gendre Bernard Poissonnier, lesquels ont progressivement placé leurs deux enfants aux responsabilités : le grand père de Caroline et Jean-Baptiste a en effet fêté ses 94 ans le 26 août dernier.