Batteries NiMH : un procédé de recyclage des terres rares
Umicore (Groupe d'origine belge spécialisé en technologie des matériaux) et le chimiste Rhodia annoncent avoir mis au point un procédé unique de recyclage des terres rares contenues dans les batteries rechargeables NiMH (Nickel-Métal-Hydrure)...
Ce procédé allie la méthode brevetée UHT (Ultra-Haute Température) de recyclage des batteries d'Umicore à l’expertise de Rhodia en matière de séparation des terres rares. Opérationnel d’ici la fin de l'année, il s’appliquera à l’ensemble des batteries NiMH existant sur le marché, des applications mobiles aux véhicules hybrides/électriques. Les terres rares issues des batteries NiMH seront traitées sur le nouveau site de recyclage d'Umicore, à Hoboken (Belgique). Après avoir séparé le nickel et le fer mélangés aux terres rares, le Groupe transformera celles-ci en concentré qui sera ensuite raffiné et reformulé en matériaux nouveaux sur le site de Rhodia à La Rochelle (Charente-Maritime).
"Il s’agit du premier procédé industriel en boucle fermée portant sur les terres rares utilisées dans les batteries NiMH. Cela démontre le caractère unique et la flexibilité de la technologie de recyclage UHT d'Umicore et souligne notre engagement à fermer la boucle", indique Sybolt Brouwer, General Manager Battery Recycling and Recycling Development chez Umicore. "Le recyclage est un levier important pour la sécurisation et la diversification de nos sources d'approvisionnement. Après avoir lancé un procédé spécifique aux ampoules basse consommation usagées [voir notre article], ce partenariat représente une nouvelle étape dans notre stratégie de recyclage des terres rares issues d’équipements en fin de vie", ajoute Frédéric Carencotte, Directeur Industriel de Rare Earth Systems chez Rhodia.
Pour information, les batteries Nickel-Métal-Hydrure sont principalement des batteries rechargeables de type AA et AAA (habituellement utilisées dans les applications domestiques comme les téléphones sans fil, les jouets et les jeux électroniques), les outils électroportatifs et les véhicules hybrides/électriques. Une batterie NiMH contient généralement environ 7% de terres rares (dont le cérium, le lanthane, le néodyme et le praséodyme), ce qui équivaut à environ 1 gramme de terres rares dans une batterie AAA, à 60 g pour un outil électroportatif et à 2 kg pour une batterie de véhicule hybride/électrique. Quant aux batteries rechargeables au lithium-ion, elles ne contiennent pas de quantités significatives de terres rares.
En rapport avec le sujet, nous vous renvoyons à la lecture de notre article : La guerre des métaux rares....