Badge électronique: vos déchets sont suivis à la trace

Le 15/07/2010 à 16:25  

Badge électronique: vos déchets sont suivis à la trace

Collecte OM avec un badge électronique Même en temps de crise, le prix de la collecte des déchets augmente considérablement : des montants qui pèsent de plus en plus lourd, sur la balance des collectivités et donc sur le porte monnaie des citoyens. A cela s'ajoute le problème de la maîtrise des tonnages de déchets recyclés, qui augmentent eux aussi. Cela donne lieu à des modifications des modes de collecte. En effet, dans plusieurs communes et départements, les collectivités locales ont opté pour l'apport volontaire, ce qui améliore considérablement la qualité des déchets collectés et donc, régule à la baisse, le coût de traitement de ces derniers. Dans ce contexte de maîtrise des dépenses, dès  septembre 2010, dans le canton des Herbiers en Vendée, les ordures ménagères ne seront déposées qu'avec l'aide d'un badge électronique, qui permettra de calculer le poids exact de déchets par foyer. La bonne idée car le procédé est amené à se généraliser.

Les collectivités cherchent donc à juguler le coût du traitement des déchets. Par exemple, des bornes semi-enterrées ont été installées en Seine-et-Marne (lire notre article ici) et dans l'Essonne (lire ici). Il faut savoir que l'augmentation des coûts est l'une des conséquences directe du Grenelle de l'Environnement 2. Ce dernier prévoit la création d'une taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) dans le domaine des ordure ménagères pour en réduire leurs tonnages. L'objectif est d'atteindre un taux de -7% en faisant passer la tonne de déchets de 13 euros à 40 euros en 2013. La TGAP, introduite en 1999 et régie par le principe du pollueur-payeur, a été conçue comme une redevance incitative, c'est à dire une redevance dont une part est liée aux frais de collecte et une part varie en fonction du tonnage de chaque habitant.

L'augmentation du coût du traitement des déchets date de bien avant la mise en oeuvre du Grenelle (I et II). Les modes de consommation, les emballages, le poid croissant du nombre de déchets...cela forme un tout. Depuis 2003, le syndicat départemental Trivalis est chargé du traitement des déchets ménagers en Vendée. La communauté des communes a elle aussi abandonné le ramassage des ordures au profit des conteneurs semi-enterrés, ce qui limite l'augmentation du coût des collectes. Par la suite, deux véhicules équipés d'une grue sont affectés à la collecte pour rassembler les ordures ménagères (OM) au centre de transfert des Herbiers, pour ensuite être incinérées à Lasse (49) et à Changé (53). Les emballages ménagers sont transportés au centre de tri départemental de Saint-Prouant pour être redirigés vers les filières de recyclage.

Un système de suivi électronique va donc être mis en place. Le poids de déchets généré par chaque foyer sera donc comptabilisé et répertorié afin de mieux en mesurer son importance et de mettre en place des mesures appropriées pour le maîtriser. Une recyclerie sera bientôt mise en place pour en valoriser le maximum, tandis qu'une nouvelle filière de valorisation pour les plastiques durs est en train de voir le jour.

En période estivale, la maîtrise des déchets sur les lieux touristiques reste une priorité. L'objectif visé est d'inciter les touristes à reproduire le geste qu'ils ont acquis à la maison : trier leurs déchets, et ce aussi pendant les vacances. Pour ce faire, tous les campings de la région reçoivent le guide du tri et sont invités à faire de la prévention. Enfin, à Boufféré, une "valorétrie" est née. Fonctionnant comme une sorte de vide-grenier, c'est un lieu de collecte d'objets où ils peuvent être immédiatement revendus. Cela allège les poubelles de la communauté des communes Terres de Montaigu.