AZF : que reste-il, six ans après ?
Six ans déjà que l'usine chimique de Toulouse a explosé, causant la mort de 30 personnes et de s blessures pour 5000 autres environ. Une catastrophe industrielle, sans doute l’une des plus importante de l’histoire industrielle française…
Quel impact cette catastrophe a-il eu ? A n’en point douter, AZF a permis d'accélérer la prise de conscience du législateur sur la nécessité de moderniser les dispositifs en matière de risques industriels. Ainsi est née la loi du 30 juillet 2003 qui impose les plans de prévention des risques technologiques (PPRT). Ils ont pour objectif d'évaluer l'amplitude possible d'un accident industriel autour d'un site et d'en déduire une carte des zones non constructibles. Les PPRT peuvent le cas échéant donner lieu à des expropriations.
La bonne gestion du risque industriel nécessite de comprendre et de respecter un certain nombre d‘étapes qui va de l'implication des salariés aux contrôles des productions en passant par la conception des installations, toutes ces étapes sont responsables de la bonne gestion du risque industriel. Qu’on se le dise : le risque zéro n'existe pas. « Le problème aujourd'hui est la disparition progressive de la culture du risque à mesure que progresse la technicité des installations. La conscience du risque doit être permanente et réfléchie, car la modernité ne constitue pas un bouclier infaillible. C'est dans cette voie que nous progresserons pour arriver à une maîtrise des risques industriels, plus qu'à une éradication », a expliqué Loïc Buffard, chef de service régional à la Drire Midi-Pyrénées, à notre confrère Usine Nouvelle.