Aveyron : le Sydom souhaiterait traiter les déchets localement...

...sauf que ce n'est pas aussi simple, on s'en doute. Depuis la fermeture du site du Burgas de Sainte-Radegonde, il y a 4 ans (voir Décharge du Burgas : le point avant la fermeture), les OMR sortent du département afin d'être traités dans le Tarn, ceci dans le cadre d'une convention de coopération interdépartementale qui a d'ailleurs été prolongée jusqu'en 2020. Ce n'est pas parce qu'on a un peu de temps devant soi qu'il faut lambiner pour autant. Après quelques années de recherches de solution et de refus des projets avancés, le syndicat départemental des ordures ménagères de l'Aveyron aurait trouvé un endroit où implanté de futur centre d’enfouissement départemental : ce serait la commune de Ségur, non loin du hameau de Viarouge qui aurait été choisie. Inutile de vous dire que les habitants ont perdu le sourire...
Les ménages aveyronnais produisent environ 80 000 tonnes de déchets résiduels ménagers. Faute de mieux (voir Déchets aveyronnais : qui n'en veut?), ce sont 60 000 tonnes environ, qui sont transférées dans le Tarn chaque année et depuis plusieurs années, où ils sont déchargés et traités sur le site de l'établissement public Tryfil, à Labessière-Candeil. Les 20 000 tonnes restantes sont mises en décharge (CET de Solozard, à Villefranche- de-Rouergue). Sauf que ce centre d'enfouissement est promis à la fermeture dans un peu plus de 5 ans, fin 2019.Du côté de la collecte sélective, elle a été étendue à l'ensemble du territoire depuis l'année dernière : ce sont environ 14 000 tonnes de déchets qui sont ainsi prélevées des tonnages destinés à l'élimination. On affiche des performances satisfaisantes même si elles pourraient être améliorées, avec un taux de refus inférieur à 20 % sur les trois sites qui réceptionnent ces déchets recyclables : 8 000 t au centre de tri de Millau, géré par le Sydom ; 3 000 t au centre de tri de Figeac et 3 000 t au centre de tri privé de la société Braley, à Bozouls.


Il est vrai qu'un nouveau bureau a été élu cet été, en juillet et que ce sont les élus de l’ancienne équipe du Sydom qui connaissent le projet dans le secteur de Viarouge, lequel est porté par une entreprise privée, la Sté Sévigné, propriétaire d’un terrain... qui se positionne bel et bien en engageant des démarches pour acquérir plusieurs dizaines d’hectares.

Reste à savoir quand et comment obtenir le consensus nécessaire à l'avancement de cet épais dossier... Une chose est sure : plus on attendra, plus le retard sera conséquent, étant entendu qu'on ne peut pas non plus, poursuivre une politique qui consisterait indéfiniment à faire traiter les déchets chez le "voisin"...
