
Il existe des idées qui ne cassent pas des briques… pour d’autres en revanche… En tout cas, en voici une qui devrait séduire plus d’un casseur… Pourquoi en effet ne pas faire réparer sa voiture avec des pièces de carrosserie réutilisées plutôt que neuves ? Une mutuelle expérimente… L’automobiliste se laissera-t-il séduire ?...
Coût moyen d'une réparation de carrosserie, 1 000 euros. Or, chaque année en France, 1,5 million de véhicules sont éjectés du marché faute de pouvoir être réparés. Un gâchis si l'on devait ne rien récupérer et tout broyer menu : des ailes, des capots et autres en acier en bon état termineraient leur vie sur de chantiers de ferrailles avant d’être négociées, une fois déchiquetées ou broyées, et transportées en aciérie pour y être fondues…La MAIF, du moins ses sociétaires, fait le pari que le consommateur est prêt à cette petite révolution. La crise et la baisse du pouvoir d’achat aidant, pourquoi pas ? Après tout…
L’important étant de fournir des pièces de qualité.

Il est prévu de mener l'expérience pendant un an, avant une éventuelle généralisation à l'échelle nationale. Pour ce faire, la MAIF travaillera avec le recycleur niortais Genève Occasions. « Une entreprise reconnue, qui a été un des promoteurs du monde moderne du recyclage automobile et dont nous sommes partenaires depuis longtemps. Toutes les pièces sont tracées : on sait de quels véhicules elles proviennent. », poursuit Olivier Paranthoen.

Le consommateur se laissera-t-il séduire par l'effet incitatif du tarif? « Le test servira à vérifier ce point et à mesurer si le sociétaire sera sensible à la démarche. Si l'expérience devait se généraliser, la maîtrise des coûts pourrait bien évidemment, à terme avoir une incidence sur le montant des cotisations », conclut notre interlocuteur...

