Ascométal : grève et blocage…
Une dette de 360 millions d'euros, et c’est le redressement judiciaire : depuis lors bien des spéculations ont cours quant au devenir de cette ancienne filiale d'Usinor spécialisée dans les aciers spéciaux pour l'automobile et le secteur pétrolier… Quatre offres de reprise d’Ascométal restent en lice: celle du brésilien Gerdau, celle du fonds Anchorage, soutenue par les banques créancières d'Ascométal, celle portée par l'énarque Frank Supplisson, ex-directeur de cabinet d'Eric Besson et la société Asco Industrie, et celle de l'actionnaire d'Ascométal Apollo.
Les représentants des syndicats craignent que la suppression d'un des deux laminoirs de Fos conduise à la catastrophe pour le site qui occupe 450 collaborateurs. Dans ce contexte, 24 heures de grève, reconductible, à compter de ce matin 6h, ont été lancées sur les deux sites de Fos et du Cheylas parce que « plus de 300 emplois disparaîtront » si c’est le Brésilien Gerdau, l'un des quatre repreneurs en lice, qui est choisi comme repreneur.
Le syndicat CFE-CGC du site de Fos, souhaiterait que soit examinée avec beaucoup d’attention la proposition complémentaire de l'industriel algérien Cevital (lequel a racheté il y a peu le groupe Fagor-Brandt. On retiendra que l'offre conjointe de Cevital et d’Anchorage propose de « conserver l'ensemble des sites, de maintenir 1.800 emplois et d'en créer 512 », a eu l’occasion d’affirmer le PDG du groupe algérien, Issad Rebrab, à la sortie de l'audience du tribunal de commerce de Nanterre mercredi. Cette proposition bipartite avait de quoi créer l’événement lors de l’audience et pour cause : elle prévoit désormais 620 millions d'investissements, dont 550 sur le site de Fos-sur-Mer (c’est beaucoup plus que les offres concurrentes)… Si tout se passe comme prévu, le tribunal devrait se prononcer la semaine prochaine, à compter du 19 mai... Vous ne manquerez pas d'en être informés dans notre prochain épisode de Planète Ferrailles...