ArcelorMIttal : 9 000 salariés en moins

Le 27/11/2008 à 18:51  

ArcelorMIttal : 9 000 salariés en moins

ArcelorMittal Gandrange Ca y est, c'est bien triste, mais le temps de la restructuration sociale est venue pour le leader mondial de la sidérurgie qui vient d'annoncer des plans de départs volontaires qui vont toucher jusqu'à 9 000 salariés, soit 3% des effectifs mondiaux. Et, attention, car cela ne concerne que les salariés non liés à la production. L'addition va être plus lourde avec la nécessaire adaptation des effectifs face à la baisse de la production...

ArcelorMittal a réunit aujourd'hui son Comité d'entreprise européen pour présenter des plans de départs volontaires qui vont être déployés sur l'ensemble du Groupe. Ces plans, indique le communiqué, ont pour but de contribuer à la réalisation de l'objectif annoncé par le Groupe de réduire ses frais de vente, généraux et administratifs (SG&A) de 1 milliard de dollars, pour faire face à la situation économique actuelle. Ils s'adressent aux salariés non liés à la production, en particulier ceux dédiés à des fonctions SG&A dans tous les pays. Ils pourront concerner jusqu'à 9 000 salariés, soit quelque 3% des effectifs mondiaux.

Bernard Fontana, Executive Vice President et membre du Comité de direction d'ArcelorMittal en charge des Ressources humaines, a déclaré : « Cela a été une décision très difficile à prendre. Malheureusement, la réalité économique mondiale fait qu'il est nécessaire d'adopter de telles mesures. Notre priorité est maintenant de rencontrer tous nos partenaires pour expliquer les raisons de cette décision et les assurer que ces plans seront mis en oeuvre en prenant en compte tous les aspects sociaux. Nous sommes très reconnaissants à nos salariés pour leur professionnalisme et leur dévouement, qui ont joué un rôle important dans la construction d'ArcelorMittal».

Edouard Martin, délégué CFDT d'Arcelor Mittal à Gandrange avait commenté : "La situation du groupe s'est aggravée en raison des fortes exportations d'acier de la part des pays émergents, notamment de la Chine, qui vend son acier en cassant les prix". Le délégué CFDT avait ajouté craindre l'annonce de nouvelles mesures d'économie "à mettre en relation avec l'annonce des 2.500 suppressions d'emplois aux Etats-Unis. Pour faire face à l'effondrement de la demande d'acier dans le monde sur fond de ralentissement économique, le sidérurgiste a annoncé début novembre une diminution de 35% de l'ensemble de sa production au quatrième trimestre 2008. En Europe, ces réductions "temporaires" atteindront 50% sur les sites français et belges de production d'inox. Ceux-ci viennent s'ajouter à la liste d'"une douzaine" de sites européens spécialisés dans les aciers plats, à destination de l'industrie automobile notamment, dont la production va être réduite de 30%.