Angers: Débat sur l'avenir de l'incinérateur de la Roseraie
Doit-on moderniser une fois de plus cette unité de valorisation énergétique qui date de 1974, ou doit-on créer une nouvelle usine ?Tel est en substance le débat qui anime la communauté d'agglomération du Grand-Angers ainsi que ses habitants en cette période printanière 2004...
Il semble que le débat ne soit pas si récent puisque déjà en 1994 la recherche d'un nouveau site de traitement des déchets avait été inscrite au schéma directeur de la région angevine. On avait prévu un emplacement aux confins de Saint-Barthélemy et Saint-Sylvain. Cela a entraîné des pétitions de riverains et des inquiétudes de la population.
Mais, depuis 1974 date de création de cette unité de valorisation énergétique qui traite 74 000 tns/an pour une population de 186 000 habitants, les conditions d'exploitation ont bien changé. Déjà, en 2000, on a du réaliser un investissement de 15 millions d'euros pour moderniser l'usine de la Roseraie, puis ces travaux achevés, l'installation nécessite une nouvelle tranche d'investissements pour respecter les normes européennes en matière de dioxydes d'azote et de monoxyde de carbone. Et si ces modifications ne sont pas achevées d'ici la fin 2005, l'usine est susceptible d'être fermée.
Du coup, les élus, la population s'interrogent sur l'avenir et doivent prochainement prendre des décisions.
Après plusieurs études, qui tiennent compte de l'impact sur l'environnement, le bilan énergétique, le coût, et prévoient une population de 320 000 habitants à l'horizon 2030 pour une quantité de déchets de 140 000 tns/an, deux scénarios ont été retenus comme l'indique le vice-président de l'agglomération Philippe Bodard « Soit, on modernise l'usine actuelle de la Roseraie. En limitant le volume traité à 110 000 t, pour 105 000 actuellement. On complète par un site, à trouver ailleurs, de méthanisation des déchets qui peuvent fermenter, comme les restes d'aliments. Soit on construit, sur un site qui reste à préciser, une usine neuve. Dans ce cas, celle de la Roseraie serait démolie. Après 2010, le temps de construire la nouvelle usine. »
Au final, le budget est de 81 millions d'euros pour la première solution et de 104 millions dans le deuxième cas.
Maintenant, plusieurs rendez-vous sont prévus avant la décision finale: consultation des associations d'environnement, réunion publique en date du 20 avril, conclusions du comité de pilotage le 29 avril, débat au sein du bureau du conseil d'agglomération puis de son conseil d'administration en vue d'un choix définitif par les délégués des 29 communes de la communauté le lundi 10 mai.
Décision difficile et délicate à prendre et lourde de conséquences lorsque l'on se projette d'ici à 25 ans en fixant des quantités de déchets qui dépendent de la taille de la popultaion et des pratiques en matière de tri et recyclage.
à suivre...