Algérie : le sac plastique noir fait couler de l'encre...
Un mois à peine sépare le pays de l’expiration du moratoire accordé par l’administration aux entreprises afin de mettre fin à la production de ces sacs en plastique, appelés à être retirés définitivement du marché dès le 1er janvier 2006. Apparemment, il reste encore du pain sur la planche et des zones d'ombre dans ce dossier puisque 5 millions au moins de sacs seraient encore produits, ce qui correspond à environ un tiers de la production nationale...
Comme dit la chanson, noir c'est noir...
Initialement fixé pour le 2 avril dernier, cet ultimatum a été prorogé afin de permettre aux producteurs (300 sont officiellement recensés en Algérie), de se conformer aux caractéristiques techniques et réglementaires et permettre par la même occasion aux commerçants d’épuiser leurs stocks. Mais le fait est que dans ce domaine, les informations sont pour le moins contradictoires...
Quand un cadre de l’inspection de l’environnement précise que « Les trois quarts du stock des sachets noirs sont épuisés », des commerçants affirment que « force est de constater que l’on est loin d’épuiser ce stock, en réalité ».
Mais il reste un espoir!
Un Comité national pour la promotion et le développement du polyéthylène biodégradable, a été récemment instauré après qu'une batterie de textes réglementaires ait été promulguée.
L'objectif est clairement déterminé ; reste à tout mettre en oeuvre de façon concrète.
A ce titre, les dispositions de la loi du 12 décembre 2001 sont destinées à « permettre un contrôle plus strict de la qualité des matériaux de base, des additifs ainsi que des substances employées dans les processus de transformation des matériaux de base pour l’obtention du sachet en plastique ».
Ainsi rappelle notre confrère El Watan, "les sacs en plastique doivent obligatoirement obéir « au marquage d’identification » défini par le règlement technique, lequel devra impérativement « indiquer la raison sociale, l’adresse et le logo du fabricant, la date, le numéro du lot de fabrication, le sigle et la mention d’alimentarité ».
Désormais, le sac en plastique « doit être fabriqué exclusivement à partir de matière première vierge de polyéthylène non recyclée, non régénérée, non déclassée et destinée à la production de film pour contact alimentaire ».
Et, pour développer les filières de recyclage du papier, du métal et du verre, des financements sont prévus pour créer des emplois: une enveloppe de 40 milliards de centimes aurait été attribuée par le département de la Solidarité Nationale au ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement.