Alençon : dégotez votre habit à La Redingote...
L'association AGIR, Aider pour Générer l'Insertion et la Réussite, a été créée en 1990 à Alençon . Sa principale action se déploie autour de la collecte, du tri, de la valorisation des vêtements usagés, avec une double mission : vêtir les plus démunis et contribuer à l'insertion des personnes en difficulté...
En Basse-Normandie, cela fait depuis plus de vingt ans que les membres de l'association AGIR travaillent en faveur du recyclage des textiles usagés, depuis la collecte jusqu'à la vente en magasins, en passant par le tri. Tout en habillant à moindre coût, l'association permet l'insertion de personnes en demande d'emploi. Elle emploie chaque année une cinquantaine de personnes en Contrat d'Avenir.
Au début, tout commence grâce au don. Les textiles usagés proviennent des particuliers ou sont collectés grâce au partenariat mis en place avec les structures locales du Secours Catholique et de la Croix Rouge française. Le ramassage se fait soit dans des bornes de collecte, soit directement au local de l'association. Cela a représenté un tonnage de 270 tonnes en 2011.
Ensuite, un tri méthodique est réalisé... A cet égard, seulement 10% des textiles usagés prennent le chemin des deux magasins grand public La Redingote, situés à Alençon et à Flers. L'année dernière, 39 136 ventes ont été ainsi réalisées avec un prix moyen par vêtement de 1,77 euro et 157 708 vêtements ont été distribués.
Pour le tonnage restant, la solution, c'est Cobanor Tritex, Collectif bas-normand du tri textle, qui est un centre de tri situé à Carpiquet ayant une capacité de 1 500 tonnes par an et qui regroupe plusieurs associations régionales. Sans oublier, deux activités complémentaires, l'atelier de découpe et de chiffons d'essuyage, soit près de 8,5 tonnes/an, et l'atelier de déguisements qui loue des costumes à partir d'un stock de 950 pièces issues des vêtements récupérés.
Au final, il ne reste qu'à dire chapeau. Seule ombre au tableau, selon les dirigeants, la collecte serait en train de baisser et la concurrence reste rude.