Agrément VHU : le CNPA porte plainte au niveau européen




L’imperméabilisation imposée par l’arrêté du 2 mai 2012 concerne les sols occupés par les VHU mais aussi par les véhicules en attente d’expertise ; le Ministère a surtransposé la directive européenne d’origine, qui ne visait que les VHU. "Les recycleurs se retrouvent devant une situation de rupture de l’égalité devant les charges publiques, par rapport à l’ensemble des professionnels de l’automobile qui traite ce type de véhicules", plaide le Conseil.

Selon le CNPA, la situation empire : le pourcentage de VHU rentrés dans la filière légale a chuté de 73% en 2010 à 57% en 2012. Cette filière illégale s’articule autour de 3 acteurs qu’il convient donc de contrôler plus intensivement sur le terrain :
- les centres agréés VHU qui ne respectent pas leur cahier des charges ;
- les dépôts (professionnels et particuliers) ne disposant d’aucune autorisation ni d’un enregistrement au titre des ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement) ou d’un agrément VHU ;
- les particuliers qui vendent des pièces sur Internet, au mépris des différentes obligations des professionnels (gestion de la pollution, traçabilité, contrôle et garantie, TVA...).

La France est le seul pays à considérer les pièces de réemploi comme des déchets en ce qui concerne le régime de leur commercialisation à l’export. Cette situation oblige les centres VHU à réinvestir dans de nouvelles certifications, destinées à sortir lesdites pièces de ce statut. "Une démarche coûteuse qui vient endiguer les efforts de toute la filière pour développer l’usage des pièces d’occasion. D’autant qu’en parallèle, la vente des pièces de réemploi par les particuliers, grâce aux nouveaux moyens de communication, trouve un essor aujourd’hui non maitrisé", explique le Conseil.


