Agen : tri et recyclage ne comptent pas pour des prunes

Le 13/02/2013 à 19:42  
Agen : tri et recyclage ne comptent pas pour des prunes
 Deux leviers permettent de mieux maitriser la facture : tri et recyclage comptent en effet parmi les fondamentaux. Du coté d’Agen collecte et traitement des déchets ménagers représentent environ 25 % des dépenses du budget de l’Agglomération. « La collecte des OM sur les 29 communes occupe 117 agents et coûte 12 millions chaque année : c’est clairement le poste le plus important », indique Jean Dionis du Séjour, qui préside aux destinées de la collectivité…

  « Tandis que les ordures ménagères sont expédiées vers l’incinérateur du Passage-d’Agen, les déchets d’emballages ménagers sont acheminés jusqu’au centre de traitement de Montech (82) », explique Philippe Berteau, responsable de la collecte au sein de l’intercommunalité.
La TEOM est à environ 11 % pour la plupart des communes de l’agglomération, un taux fixé il y a presque 5 ans, sous la présidence de Jean Dionis qui certifie que désormais « la stabilité est la norme absolue ».
Il est clair dans l’esprit de l’élu que cette ligne de conduite induit, exige, implique un maintien des coûts de traitement.

C’est à ce stade que se pose un « petit » problème : si le contrat liant la collectivité à la Drimm de Montech est clairement établi en ce sens, le président de l’Agglomération indique vouloir renégocier le contrat d’incinération des déchets signé avec le Passage-d’Agen. « L’Agglo acquitte 126 euros la tonne, quand le reste du département paye en moyenne 104 euros. Dans ce contexte, nous avons évidemment entamé les discussions avec l’exploitant de l’incinérateur et souhaitons qu’elles puissent aboutir dans les meilleurs délais : les 29 communes qui composent l’agglomération et la Sogad ont des intérêts communs », confirme l’élu.

Un élu qui observe avec prudence les évolutions du Smival. « On a toujours dit que l’échelle départementale pouvait être pertinente. On apprécie maintenant que le Conseil général se colle à un dossier qui s’est surtout distingué jusqu’ici par son flou artistique. »
Au premier janvier dernier, cela a fait un an que les déchets recyclables récupérés dans le cadre des collectes sélectives en porte à porte ou par le biais des points d’apport volontaires, sont traités en Tarn-et-Garonne. « L’an dernier, 1 645 tonnes ont été transportées et triées à la Drimm (Déchets récupérations industrielles ménagères de Montech). Au vu des prévisions pour 2013, du fait de l’intégration de nouvelles communes au sein de l’agglo, on passerait à 1 800 tonnes. Nous avons choisi le site de la Drimm du fait qu’il est particulièrement innovant et doté d’une technologie à fibre optique très performante qui permet d’atteindre des résultats très pointus au niveau du tri des matières », complète Philippe Berteau. Au demeurant, sur les 1 645 tonnes transférées à Montech en 2012, 1 345 ont été valorisées. Cela étant, il faut savoir que le traitement d’une tonne de déchets par la Drimm est facturé 200 euros hors taxe ; on comprendra aisément, du fait de la tendance à la hausse des coûts de traitement, que le recyclage puisse être un bon moyen de maîtriser cette courbe ascendante. « Plus nos déchets sont triés, plus les recettes liées au soutien, payées par Eco Emballages, sont élevées. A cela s'ajoute la vente des balles de matières recyclées à des repreneurs… ».
La conjonction de ces deux leviers rapporte plus d’un million d’euros à l’Agglomération...

Une somme rondelette qui incite bien évidemment à la réflexion… notamment en matière d’optimisation du tri, à la source. Au demeurant, Jean Dionis a confirmé que l’équipe des décideurs « travaille sur un schéma directeur sur trois ans. Notamment pour améliorer la part de recyclage au niveau de la nouvelle agglomération. C’est pour cette raison que nos efforts portent principalement sur le développement de la conteneurisation pour différencier les denrées périssables, du verre, du plastique, et enfin du papier ». Ce plan triennal comprend également un volet social dédié à l’amélioration des conditions de travail des personnels afin de limiter au strict minimum le risque d’accidents mais aussi un chapitre destiné à rationaliser, à la faveur du nouveau dessin de la carte intercommunale, la collecte des déchets…