Acier : l’Indien, talonné par les Japonais…
Opération concentration du côté japonais : les deux grands du monde de l’acier Nippon Steel et Sumitomo Metal Industries devrait générer le nouveau numéro deux mondial, derrière ArcelorMittal…
Il ne devrait un avoir aucun obstacle majeur à la concrétisation de cette opération ; d’ores et déjà, l’autre grand de la sidérurgie japonaise, JFE Steel – lui-même issu de la fusion entre Kawasaki et NKK, il y 8 ans – ayant déjà salué ce rapprochement, tout comme le ministre du Commerce, Banri Kaieda.
« Nous souhaitons être les plus compétitifs au niveau mondial sur tous les plans: technique, qualité et prix », ont exprimé les deux industriels, via un communiqué commun. L’objectif est de mettre en commun les technologies, structures d'approvisionnement, équipements, sites de production et leurs directions. Tout cela devrait permettre de maintenir leur avance technologique et d’améliorer leur compétitivité. Il est bon de rappeler que les aciéristes japonais ont souffert de la délocalisation d’une partie de la production automobile nippone : les constructeurs utilisent alors l’acier local, en Chine comme ailleurs en Asie.
Bref : la nouvelle structure pourra affronter l’adversité des marchés car mieux armée du fait d’un portefeuille large de produits sidérurgiques de haute qualité. Face à la continuelle hausse des coûts du minerai de fer, du charbon métallurgique mais aussi des ferrailles, ce qui vient de contraindre Nippon Steel à annoncer une réduction de ses profits à venir…
Que dire de plus ? Si ce n’est que le futur numéro deux de l’acier occupe 75 000 salariés, dispose d’une capitalisation pro forma de 35 milliards de dollars et que tout mis bout a bout, il a produit l’an dernier, 47,8 millions de tonnes d’acier.