Acier inoxydable : le torchon brûle avec l'Indonésie

Le 29/11/2019 à 17:23  
Acier inoxydable : le torchon brûle avec l'Indonésie
Cecilia Malmström L'Union Européenne a engagé une procédure auprès de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) concernant les restrictions à l'exportation instituées par l'Indonésie sur les matières premières utilisées dans la production d'acier inoxydable...

 Selon la Commission européenne, ces restrictions limitent injustement l'accès des producteurs de l'Union à des matières premières utilisées pour la production d'acier, notamment le nickel, ainsi que les déchets métalliques, le charbon et le coke, le minerai de fer et le chrome. Par ailleurs, l'Europe conteste les subventions qui encouragent l'utilisation de contenu local par les producteurs indonésiens et privilégient les biens nationaux par rapport aux biens importés, en contradiction avec les règles de l'OMC.

 "Les producteurs d'acier de l'Union sont soumis à de fortes pressions et subissent les conséquences de la surcapacité mondiale et de restrictions commerciales unilatérales. Les restrictions à l'exportation indonésiennes représentent une menace supplémentaire pour l'emploi dans l'industrie sidérurgique de l'Union. Malgré nos efforts concertés, l'Indonésie a maintenu les mesures en vigueur et a même annoncé une nouvelle interdiction d'exportation pour janvier 2020", a déclaré Cecilia Malmström, Commissaire européenne au Commerce.

 Plus précisément, l'UE conteste les mesures suivantes:

 les restrictions à l'exportation et les interdictions d'exportation de matières premières utilisées pour la production d'acier inoxydable, notamment le nickel ;
 les exigences de transformation dans le pays et les obligations de commercialisation sur le marché intérieur, ainsi que les procédures et exigences complexes et peu claires en matière d'autorisation d'exportation, qui ont une incidence sur l'accès aux matières premières telles que le nickel, mais aussi le fer, le chrome, les déchets et débris métalliques, le charbon et le coke ;
 un régime d'exonération des droits à l'importation qui conditionne l'octroi de certains avantages liés à l'importation de machines, de marchandises et d'autres éléments destinés au processus de production dans des usines nouvelles ou modernisées, à l'utilisation d'au moins 30% d'équipements et de machines du pays.