Le leader de la sidérurgie mondiale, ArcelorMittal maintient à l'arrêt un certain nombre d'installations ; pour justifier ce choix, il n'hésite pas : la "situation sera encore plus morose en 2013 qu'en 2012" sur les zones "Atlantique et Lorraine". Il se trouve que pour l'heure, sur les onze hauts-fourneaux dont dispose le groupe dans la région, cinq (dont deux à Florange) sont d'ores et déjà arrêtés. Ce n'est pas un leurre...
Tout laisse à penser que les temps resteront gris pour ne pas dire sombres, l'année prochaine dans la région Mosellane. La direction d'ArcelorMittal a en effet clairement évoqué hier, une "situation encore plus morose en 2013 qu'en 2012" pour ses activités de la région "Atlantique et Lorraine".
Le comité central d'entreprise extraordinaire qui s'est tenu hier lundi 19 novembre à Paris avait pour ordre du jour "la situation économique et industrielle de cette zone", la "zone" en question comptant onze hauts-fourneaux, dont cinq sont à l'arrêt, à savoir deux à Florange, deux à Liège et un à Dunkerke.
L'arrêt du haut fourneau numéro deux de Dunkerque et celui de la ligne de traitement de l'acier "packaging" de la partie "aval" de Florange est donc maintenu, avec à la clé, les mesures de chômage partiels : c'est ce qui a été confirmé par une porte-parole du groupe à l'Agence France Presse. "Pour l'instant, les six hauts fourneaux en activité dans la zone suffisent à répondre à la demeande, nous dit la direction", a indiqué de son côté, François Pagano, élu CFE-CGC.
On pourrait penser à un repreneur... La direction a confirmé que la démarche est en cours et qu'elkle rpendrait fin à la fin de la semaine prochaine, le 30 novembre. Il sera bon de rappeler que le groupe qui a annoncé le 1er octobre dernier son intention de fermer la filière liquide de Florange, a laissé 60 jours au gouvernement pour trouver un repreneur. Sauf qu'à ce jour, personne n'a frappé au portillon...
Dans ce contexte morose, les syndicats font part de leur pessimisme. "On attend que quelqu'un se manifeste, qu'on nous donne une information positive, pour l'instant rien n'a filtré. On attend qu'un des quatre repreneurs se soit engagé plus avant. Mais... on commence à s'inquiéter", a déclaré Jean-Marc Wécrin, délégué syndical CFDT, à l'AFP lors de l'ouverture du CCE...