Acides usés : un écoprocédé intelligent et novateur

Le 16/11/2010 à 17:13  

Acides usés : un écoprocédé intelligent et novateur

Bouteille acide L'Institut de la filtration et des techniques séparatives (IFTS) présente un écoprocédé innovant en ce qui concerne le traitement "physico-chimique" des acides usagés. Proposé au salon Pollutec (30 novembre au 3 décembre 2010 à Lyon Eurexpo France) cette démarche s'inscrit dans le programme "Ecoprocédés de demain" du salon, et de l'appel à projets Eco-Technologies 2009 de la Direction générale du Ministère du travail, de l'économie et de l'emploi, qui a aidé à financer la phase finale du projet. L'astuce utilisée par IFTS est de substituer le réactif traditionnellement utilisé (lait de chaux) par le calcaire...

Le gisement d'acides (Déchets Industriels spéciaux) du type acides minéraux usés, contenant des matériaux lourds issus du traitement de surface des métaux (industries de la mécanique, de l'avionotique, de l'électronique, de l'électroménager, de la construction, de la chaudronnerie, etc) à traiter est de 1 200 000 tonnes par an en Europe. Le traitement classique pour ces acides usés, dit "physico-chimique", est basé sur l'ajout de lait de chaux. L'IFTS a mis au point un procédé alternatif qui présente plusieurs atouts.

Ce procédé à forte valeur ajoutée va permettre de concevoir des unités "nouvelle génération" de traitement des acides usés, ou simplement d'accroître la productivité des unités déjà en service. Les avantages de ce procédé sont nombreux:
un volume réactionnel deux fois plus faible
 une diminution des coûts du réactif
 une réduction (2 à 4 fois) du volume des déchets solides et liquides générés par le traitement
 une économie de 20 à 40% par rapport à un traitement classique
 un bilan carbone favorable.
Les économies réalisées sont en outre un argument de choix en faveur du nouveau procédé.

L'attaque du calcaire par un acide est connue depuis des siècles, mais sa mise en œuvre industrielle n'avait jamais été réalisée. Après plusieurs années de recherche, les ingénieurs Provalva ont réussi à concevoir un appareil de type hydro-cyclone qui a été mis au point et testé dans les laboratoires de l'IFTS. Les gains économiques sont de 20 à 40% selon les acides (nitrique, sulfurique, chlorhydrique, etc). Le coût de traitement des acides usés par neutralisation se trouve fortement diminué dans les postes suivant : moindre coût du réactif basique pour une même quantité de CaO engagée et la réduction du coût de traitement des déchets ultimes.

Sur le plan environnemental, on y gagne aussi. Le nouveau procédé voit la suppression de la consommation d'eau et d'énergie fossile par rapport au traditionnel, la diminution du dégagement de GES, des effluents liquides à traiter avant le rejet dans le milieu naturel et des déchets ultimes solides à stocker en centre d'enfouissement de classe 1. Le nouveau procédé est donc simplifié, consomme moins d'énergie et produit au final moins de déchets.

 Vous pourrez en savoir plus au salon Pollutec "Villages Fluides Supercritiques et membranes", Hall6/Allée J/Stand 9, Stand IFTS.