400 millions d’euros par an dépensés en impressions inutiles
Selon une étude européenne publiée la semaine dernière par le fabricant d’imprimantes Lexmark et menée par Ipsos Global, la France possède l’un des taux d’impressions inutiles les plus élevés en Europe. Au niveau européen, ce sont les entreprises allemandes les plus sensibilisées, car 6% seulement du papier imprimé demeure inexploité, contre 12% en Espagne...
Cette étude, menée en avril 2005 auprès de 1 000 entreprises (PME-PMI et grandes entreprises) en France, Royaume-Uni, Italie, Allemagne et Espagne, révèle qu’en moyenne, une page sur six (16%) imprimée sur le lieu de travail n’est jamais utilisée : si elle n’est pas oubliée sur l’imprimante ou la photocopieuse, elle est directement jetée à la poubelle. C'est le Royaume-Uni qui décroche la palme du gaspillage, avec un coût d'impressions inutiles estimé à 412 millions d'euros, juste devant la France :
Le coût total supporté par les entreprises françaises est estimé à 400 millions d’euros (sur la base d'1 centime d’euro, soit le coût moyen d’une page monochrome ), ce qui correspond, d’un point de vue écologique, à l’équivalent de près de 1,2 million d’arbres.
Même si près de la moitié (43%) des employés français impriment jusqu’à 50 pages par jour, et si 174 milliards de pages sont imprimées annuellement, rares sont les entreprises qui mesurent l’impact économique et écologique de ce comportement. Si 20% des employés français avouent imprimer la totalité des documents qu’ils reçoivent, plus d’un tiers (38%) admettent imprimer leurs e-mails dans l’unique but de les lire.
"Les coûts de production documentaire représentent entre 1 et 3% du chiffre d’affaires d’une entreprise", a indiqué Olivier Philippe, Directeur Marketing Support et Service de Lexmark France. "Le fait qu’une proportion aussi conséquente d’impressions ne soit jamais utilisée devrait alerter nombre de services financiers. Pourtant, aussi incroyable que cela paraisse, rares sont les entreprises qui connaissent réellement le montant de leurs dépenses documentaires et encore moins de leurs impressions inutiles."